L'association
veut prévenir la perte de l'emploi. Elle souhaite, à terme, être
à l'initiative de jurisprudences favorables à ses adhérents(es).
A. ELABORER UN CONSTAT
Créer une association par des salariés,
pour les salariés : pourquoi une telle initiative ?
Les salariés existent.
Quels que soient leurs types de relations avec ceux qui les paient,
les salariés perdureront encore longtemps.
Ces types, ces formes de relations évoluent, ici en France - ou
ailleurs - en fonction des concessions que sont prêts à faire les
"employeurs". La loi fixe l'état des rapports de force
entre les deux groupes, à un moment donné ; ce rapport peut être
modifié à tout moment dans la concertation ou du fait d'un conflit,
en faveur de l'une ou l'autre des parties.
Les salariés sont organisés - se sont organisés, réunis au sein
de leurs structures de défense collective :
les Organisations Syndicales de Salariés, "les Syndicats".
Il y a 22 Millions de personnes actives et à peine 8 à 10 % d'adhérents
(entre 1,7 et 2,2 Millions d'adhérents).
Tous les chefs d'entreprises sont syndiqués (C.N.P.F., C.G.P.M.E.,...).
Le coût du travail baisse régulièrement; le contrat de travail et
ses garanties se désagrègent lentement, sûrement, inexorablement,
ouvrant la voie à l'emploi précaire.
L'individu ne négocie pas son contrat de travail; il est pré-établi
par la convention, ou la loi.
Il ne sait donc pas le négocier.
Evidemment, en cas de litige, il est impotent face aux règles qui
le lient à son employeur. Il peut faire appel "à son Syndicat".
Ce qu'il fait rarement, et en général quand il est trop tard.
Le stade final du conflit est la rupture du contrat, qui parfois
est soumis au Conseil des Prud'hommes. Le salarié vit la perte de
son emploi comme un drame annoncé - en particulier dans les périodes
de tensions économiques.
L'employeur gère cette rupture avec le même détachement que celui
qu'il met pour gérer son stock, ou ses clients.
Il prévoit dans son organisation l'unité chargée de cette fonction.
Lorsque l'un perd son emploi, l'autre récupère un poste, un peu
de masse salariale, de productivité, etc.
Pour l'individu, toute sa vie est remise en cause fondamentalement.
Pour l'entreprise, rien ne change; ce n’est qu’un acte de gestion.
B. ELABORER UN PROJET
Où trouver le conseil ? Comment
reprendre confiance en soi ? Comment anticiper le conflit ? Où
trouver la structure qui assure le suivi du début du conflit
jusqu'à la procédure judiciaire ?
Globalement, le salarié est "sous-équipé" en ce qu'il
ne peut ni mettre en oeuvre de stratégie, ni utiliser des outils
pour sa défense. D'autant plus qu'il est sur-sollicité dans
son quotidien du fait même de la gestion de celui-ci. L'imbrication
de l'individu dans les sollicitations du quotidien le rend étranger
à lui-même; et il est déjà étranger au processus de production dans
lequel son employeur l'utilise. En cas de rupture du contrat
de travail, la structure économique qui supporte sa vie s'effondre
aussi.
- Soit il fait face en retrouvant un nouvel emploi,
- Soit il sombre lui-même dans l'effondrement de son environnement
immédiat.
C’est pourquoi :
Du maintien de l'emploi dépend l'insertion.
Du maintien de l'emploi dépend l'exclusion.
Comment ne pas perdre som emploiI ? Comment
agir pour en retrouver un ?
Principes
Les principes qui président à cette initiative résident dans la
notion de prévention
:
- tout faire pour rendre la rupture du contrat de travail improbable,
- tout faire pour rendre improbable la marginalisation, l'exclusion.
Etre adhérent
- Tout adhérent est salarié, ou en recherche d’emploi,
- Le statut de salarié est justifié par la présentation d'un bulletin
de salaire,
- La perte, la recherche d’un emploi par l'adhérent ne lui retire
pas son statut d'adhérent.
Objet
L'association met en oeuvre tous les moyens dont elle dispose
pour informer, conseiller, assister l'adhérent du fait de son "contrat
de travail", pris ici dans le sens le plus large du terme.
MOYENS
Ils seront organisés en fonction des 3 pôles d'activités de
l'association :
1. INFORMER - c'est
la prévention
Il s'agit d'une approche individuelle par l'adhérent pour découvrir
son contrat de travail afin de connaître les droits et devoirs qui
y sont liés.
2. CONSEILLER - c'est
la confiance
Un bilan individuel est le moyen de mettre en valeurs les
capacités, les dons pour développer la confiance en soi.
3. ASSISTER - c'est
la défense
C'est organiser la défense , c'est agir en amont du conflit
- en aval des instances institutionnelles comme : -les institutions
représentatives du personnel (I.R.P.). -les tribunaux compétents.
c’est l'action judiciaire qui peut déborder le strict cadre du droit
du travail.
A chacune des trois étapes l'Association organise :
1. des animations, des stages, séminaires ; édite des fiches.
2. des entretiens individuels, des télé-conseils, des rendez-vous.
3. le dossier le contact avec l'avocat.
|